Norvège


Un défi sportif aux frontières de l'Europe ... 10 000 Km en vélo ... une aventure de 7 mois ...
Accueil

Edito
:: Recherche sur ce site ::

D'un rêve solitaire ...

Le Projet
Le Matériel
Le Financement


...à une réalité partagée.

Carnets de Voyage
Photothèque
"Biker en Herbe"
"Bike & Bulle"


Autour du projet

Partenaires
Presse
Liens
Remerciements
Contact





lolo Rien ne sert d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer lolo
Bergen / Geilo (2)

La journée est une fois de plus trés chaude et le soleil tape... tellement fort que je me prends des coups de soleil carabinés derrière les genoux ..
La route oscille entre 8 et 12 % de dénivellé et au bout d'une heure d'ascension j'apercois les sommets enneigés au détour d'un lacet. L'ascension en vaut la chandelle ... Le panorama est magnifique mais laisse présager une journée difficile. En effet, j'arrive aux pieds des montagnes vers 15 heures et prends connaisssance du panneau en bas de la vallée .. 25 km de montée à 8 % ...

Fidèle à ma devise ..." Il suffit de mettre un pied devant l'autre pour que ça avance", je monte doucement mais sûrement sur la route 7.
C'est alors que les premiers longs tunnels me font biffurquer sur l'ancienne route à flan de montagne. Le circuit est plus long et un peu plus risqué... La chaussé est jonchée de pierres tombées de la montagne, certains bloc font au moins 1 mètre de long...

Moi qui croyait qu'on aimait les cyclistes en Norvège ....on les envoie plutôt au casse pipe ! Je ne regrette néanmoins pas d'avoir pris cette route car on peut observer de magnifiques cascades, et notament les chutes de Vorringfossen qui sont une des principales attractions de la région. J'avoue être tombé dessus par pur hasard ... J'ai été vraiment ébloui par la beauté du spectacle.

Le redoux, qui me permet de traverser les montagnes à cette période, fait que les neiges ont fondu assez vite. Il en résulte des tonnes et des tonnes d'eau qui s'écrasent dans un vacarme impressionant. C'est en contemplant ce spectacle que je rencontre un cycliste hollandais en vélo couché ou "Bent". Il est arnaché d'un gros blouson et a le visage éprouvé par son voyage ...

Comme toujours lorsque je rencontre un cyclo, je m'arrête et chacun demande a l'autre ce qu'il l'attend .. je ne suis pas déçu, il me dit texto que je dois soit passer la montagne avant ce soir soit revenir d'où je viens car d' ici 20 km, il n' y a que de la neige et il est assez difficile de trouver un endroit pour planter la tente ! Avec ce que je viens de monter il est hors de question que je redecende mais je ne me sens pas capable de faire les 70 km qu'il me reste à parcourir pour redescendre sur l'autre versant. Comme à mon habitude je ne crois que ce que je vois et décide d'avancer au maximum. Cela ne manque pas ... 30 mn plus tard, les flans de montagnes sont soit enpierrés, soit plein d' eau à cause de la fonte des neiges... Qu'à cela ne tienne, je continue de rouler ...je suis là pour ça après tout...

Quelque chose me pousse à continuer ... je continue encore comme si je savais exactement où je vais. Cette fois j'ai du flaire car la route serpente entre les montagnes et m'amène sur un côté exposé plein sud en contre bas du lac Sysenvatnet. Je décide de m'arrêter dans ce cadre magifique. Je bivouaque en plein milieu des montagnes à environ 1300 mètres d'altitude. La nuit sera courte, car outre la fraîcheur de la nuit, -3° à mon thermomètre, il fait jour jusqu'à 22h45 et rebellotte le lendemain vers 4h du matin. Mais quel spectacle !
Je passe une soirée inoubliable en contemplant les couleurs orangées du ciel derrière les montagnes et m' endort là, dans les coteaux juste déneigés, en symbiose totale avec les éléments qui m'entourent... Un moment fort dans cette aventure ....

La journée du lendemain justifiera mon arrêt du côté de Maurset.
En effet, passé ce point il n'y a qu'un simple ruban de macadam entre deux grandes étendues de neige. Il ya une luminosité énorme, ce qui donne une couleur turquoise aux lacs qui se sont formés par endroit (en particulier près de Dyranut). Je file comme un dératé sur ce plateau enneigé ... Arnaché de mon passe montagne, et de mes gants d'hiver, je dévale les 30 kilomètres de quasi descente qui mène à la ville de Geilo. Traverser la route numero 7 en plein soleil moins de 15 jours après la réouverture de la route à la circulation est vraiment le voyage qu'il faut faire. J'ai vraiment eu la sensation d'être au bon endroit, au bon moment ... Un souvenir impérissable que je ne manque pas de me remémorer en parcourant encore et encore en rêve ce petit ruban gris dans les pleines enneigées...

 

 

Les Etapes
Bergen
Holdhus
Utne
Maurset
Geilo











Sur la route de Geilo à Oslo...


Quelques photos (:: accès à la photothèque ::)

  Route n°7, vers Geilo   Bivouac à Maurset   Mundheim   Route bloquée vers Mundheim

Travel On Bike © 2009